Tranches napolitaines

Quatre auteurs de BD de la génération montante se retrouvent à un festival à Naples. Ils réunissent les pages que leur ont inspiré la ville. Alfred accompagne une jeune femme venue évoquer son père décédé récemment. Mélancolie et nostalgie contrastant avec la vitalité de la ville, de ses chauffeurs de taxis, et l’insouciance des Napolitains. Anne Simon invente une fable pseudo mythologique loufoque où il est question d’une femme à tête de jument, d’un calamar dont ont vole les yeux, d’un nain, Pino, qui tricote les cheveux d’une nymphe aux boucles abondantes, tandis que Pan déclenche l’éruption du Vésuve.

Sapin suit un personnage falot qui se croit descendant de Napoléon et qui vénère chaque matin le portrait de son « ancêtre », jusqu’à ce que l’oeuvre d’art disparaisse. Vivès, sans un mot, déambule dans les rues de la ville en suivant des yeux les silhouettes qui attirent son regard…. Malgré le talent de chaque auteur, malgré la tentative de relier chaque histoire par le fil  ténu d’un même personnage, malgré les 28 pages de croquis, cet album ne réussit pas à intéresser, faisant craindre de mourir d’ennui après avoir vu ce Naples là.