Trame de sang

Élève brillant en dernière année d’un pensionnat huppé de la Nouvelle-Angleterre, Joel tombe amoureux d’une élève attirante et inquiétante. Elle est trouvée pendue dans le hall du pavillon des Arts. Ce suicide supposé provoque une forte réaction de la direction. Joel s’oppose à l’intrusion abusive dans sa vie privée d’une psy perturbée et seconde Justin, responsable du journal étudiant, dans son enquête sur un groupe saphique, les « Delamour ». Des séances clandestines de sexe contraint seraient organisées dans les tunnels creusés sous le collège. Joel est victime d’une agression de représailles… Cet ouvrage sur l’atmosphère des collèges américains retient par sa singularité : l’activité créatrice. Évolution de l’histoire de l’art, libération de l’instinct, fruit de l’expérience et de la blessure se concrétisent dans de terrifiantes créations, performances filmées en vidéos. À travers ces expérimentations artistiques, on plonge dans les affres d’adolescents aux émois contrariés, obsédés par le sexe… William Bayer (Tanger, NB juillet-août 2010) décrit dans sa postface – qui envisage une suite – les choix, les recherches qui ont construit son roman. En dépit de la longueur des dialogues, une écriture limpide éclaire ce récit. (M.Bi. et B.Bo.)