Tous ces jours sans toi

RÉJAULT William

Marion, la narratrice, a trente-six ans. Son Ă©diteur lui a demandĂ© « du roman d’amour qui s’achĂšte Ă  Carrefour » et il est ravi du rĂ©sultat. Marion a donc Ă©voquĂ© son enfance et son adolescence dans un petit village des Landes, puis surtout ses Ă©tudes d’anglais peu assidues Ă  Pau, ses amies, ses copains, ses peurs, ses Ă©checs, sa mobylette et ses fous rires. Elle a aussi laissĂ© la parole Ă  Pierre, collectionneur malgrĂ© lui d’aventures sentimentales peu banales, voire tragiques.

 

Ce roman ressemble de prime abord Ă  beaucoup d’autres, signĂ©s par des trentenaires nostalgiques des annĂ©es quatre-vingt et quatre-vingt-dix, mais la sĂ©duction opĂšre trĂšs vite : libertĂ© du ton (parfois un peu cru
), vigueur de l’écriture et finesse de l’observation. L’humour – certains passages sont vraiment drĂŽles – alterne avec des Ă©vocations plus rĂ©alistes, poignantes parfois. Il s’agit lĂ  du premier volume d’une trilogie, la derniĂšre phrase ouvrant d’ailleurs un abĂźme sous les pieds de la narratrice. Heureusement pour le lecteur inquiet, le volume suivant promet que « Marion reviendra ».