Le principe de Pauline

Quincy, jeune romancier, part recevoir un prix décerné par le centre pénitencier d’un petit bourg au pied des Alpes. Il y rencontre la ravissante Pauline qui lui demande d’intercéder pour elle auprès d’un détenu, son ami Maxime. Commence alors entre eux une étrange relation à trois, louvoyant entre amour et amitié. Les vies se mêlent intimement, s’écartent… Pauline devient une brillante diplômée d’Oxford, Maxime, sorti de prison, réussit de douteuses affaires et Quincy, toujours modeste écrivaillon, pose de la moquette. Les années passent, un drame éclate qui les réunit à nouveau… Didier Van Cauwelaert (La femme de nos vies, NB mai 2013) réécrit ici un « Jules et Jim » actuel et savoureux. L’amitié amoureuse entraîne les personnages dans une valse confuse où alternent des solos contrastés, et cette vision très moderne de la société est appréhendée avec brio. L’auteur a le sens de la formule, du rythme et n’hésite pas à rire des poncifs pour amuser plus encore. Il égratigne le monde politique, passe de la création de parfum à la naissance de l’informatique et n’épargne pas le petit monde littéraire, pour notre plus grand plaisir.