Toi, Cécile Kovalsky.

SLUSZNY Marianne

Myriam Stella Kovalsky vient de mourir dans la chambre 82 du Home Beauséjour, une maison de retraite. Sa fille Cécile la pleure, mais en même temps elle se sent délivrée d’un poids : elle n’entendra plus jamais son sempiternel « Cécile, tu n’y arriveras pas ». Elle qui travaille à la télévision et connaît l’importance des images, entreprend de décrypter, derrière la légende familiale, l’histoire chaotique d’une diaspora juive installée à Bruxelles. Ses parents étaient des artistes : sa mère peintre, son père Saul un pianiste connu. Peu à peu, elle se libère de l’emprise maternelle et de l’identité juive qui la faisaient se complaire dans l’échec. Elle est prête pour un nouveau départ, libre de réussir sa vie.

 

Marianne Sluszny, qui signe là son premier roman, est productrice à la télévision belge et enseigne la philosophie. Mélangeant habilement le récit, la description et l’introspection, elle s’attache à nous faire comprendre l’influence considérable exercée par la “mère juive” sur ses proches. Un ouvrage intelligent, qui réclame un peu d’attention.