The Age

LEE Nancy

Canada 1986. Pour sensibiliser l’opinion contre les armes nuclĂ©aires, un petit groupe d’activistes, deux couples et Gerry, lycĂ©enne qui s’est attachĂ©e Ă  eux, projettent de faire exploser dans un bĂątiment public une bombe censĂ©e ne faire que des dĂ©gĂąts matĂ©riels. L’adolescente, mal dans sa peau, rĂȘve de s’engager pour s’affirmer face Ă  sa mĂšre toujours occupĂ©e et de revoir son pĂšre, parti du domicile il y a huit ans ; pour cela, elle a nouĂ© des liens avec son grand-pĂšre paternel aux prises avec un troisiĂšme divorce. Mais rien ne se passe comme prĂ©vu.  AprĂšs un recueil de nouvelles (Dead girls, NB fĂ©vrier 2006), ce premier roman d’une Canadienne d’origine anglaise entrelace plusieurs thĂšmes. Les tourments juvĂ©niles qu’incarne une hĂ©roĂŻne touchante, naĂŻve, intrĂ©pide, impatiente d’intĂ©grer le monde des adultes malgrĂ© leurs dissensions et leurs trahisons. La terreur d’une catastrophe nuclĂ©aire que couvait la guerre froide, incitant des individus apparemment sensĂ©s Ă  commettre des actes violents. Et plaquĂ© assez artificiellement, s’intercalant dans le rĂ©cit, le cauchemar d’un monde post-apocalyptique. Le style travaillĂ© est tantĂŽt allusif, tantĂŽt trĂšs prĂ©cis, truffĂ© de dialogues. Un livre dĂ©routant, qui conduit Ă  s’interroger sur la genĂšse de toute dĂ©marche dans la mouvance terroriste mais peine Ă  accrocher. (L.G. et A.C.)