Terres noires, terres blanches

McGAHAN Andrew

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À la mort de son père, pauvre fermier australien, William, neuf ans, et sa mère vont habiter chez un grand-oncle, dans un manoir délabré. Autour s’étend un vaste domaine auquel le vieil homme voue une passion absolue. Il initie l’enfant, négligé par sa mère dépressive, aux secrets de la terre et aux enjeux de sa possession. Il espère en faire son héritier. Mais les fantômes du passé rôdent…

 

Profondément enraciné dans la terre, le roman mêle habilement l’histoire australienne à l’histoire des individus et pose la question de l’appartenance du terrain, entre les fermiers blancs qui l’exploitent et les aborigènes jadis chassés de leurs territoires. L’intérêt est constamment maintenu par l’auteur de Derniers verres (N.B. fév. 2007). Les personnages sont attachants : l’oncle obsessionnel, l’enfant impressionnable et progressivement vampirisé. Les relations, complexes, évoluent et les certitudes vacillent. Le récit est rythmé par des retours en arrière éclairants sur la vie de l’oncle. Captivant, le livre devient progressivement oppressant et, au dénouement, tourne au drame.