Tant de feuilles emportées par les jours

MAUDUIT Jean

En 1792, un curé des Vosges, Sébastien Mongeot, épouse les idées révolutionnaires. Il s’insurge contre le despotisme royal, assiste aux débats des Assemblées à Paris et fait connaissance d’une jeune orpheline noble. Il la conduit dans sa campagne pour la protéger et l’épouse après avoir défroqué. Par ailleurs, l’entreprise familiale de Firmin Bodin, la plus grande imprimerie de l’époque, se développe en fabriquant notamment des assignats pour le gouvernement.

 

Jean Mauduit (cf. Pour l’amour de Mazarin, NB mars 2000) s’inspire de personnages réels dont l’existence a été bouleversée par les remous de l’Histoire. On retrouve les protagonistes – les dynasties Mongeot et Bodin – dans les périodes de crise, en 1815, en 1830, puis régulièrement jusqu’à leur mort. Dans une écriture classique, parfois un peu lyrique et naïve, mais agréable, avec des citations insérées dans le texte, événements, personnalités, détails multiples sont longuement décrits ainsi que les techniques d’imprimerie. Bien que la dernière partie, qui s’attache aux travaux d’almanachs, soit longuette et quelque peu embrouillée, l’ensemble constitue une fiction alliant documentation sérieuse et vérité travestie . Une lecture plaisante et détendante.