Madeleine Valadon, lingĂšre Ă lâauberge du village, est enceinte de Marie-ClĂ©mentine, la future Suzanne, mais le pĂšre disparait Ă l’annonce de la grossesse, avant la naissance, en 1865. La petite fille a un fort tempĂ©rament et se dĂ©brouille toute seule, dessinant dĂ©jĂ sur le trottoir avec un bout de charbon.
Elle apprend Ă lire, Ă©crire et compter, mais Ă douze ans elle doit aider sa mĂšre dont la vie est entiĂšrement prise par un travail qui lui donne Ă peine de quoi survivre. Elle ne tient pas en place, passe de longues heures dans les musĂ©es et curieuse de tout voir de ce quartier de Montmartre qui grouille dâartistes dont elle se sent si proche.
Elle dessine tout le temps et veut intĂ©grer ce milieu. Elle sera modĂšle sous le nom de Maria pour de nombreux peintres dont Renoir et Puvis de Chavanne. Ă 18 ans, elle a un fils de Miquel Utrillo, Maurice. Ă 21 ans, ses dessins attirent lâattention de Toulouse-Lautrec qui lui conseillera de montrer ses dessins Ă Degas. Il lui faudra une tĂ©nacitĂ© sans concession pour arriver Ă ĂȘtre reconnue, en prenant le nom de Suzanne Valadon, et finalement ĂȘtre acceptĂ©e par les plus grands et les critiques.
Ce livre de 235 pages est un hommage Ă une grande artiste autodidacte qui a Ă©tĂ© largement reconnue en son temps. Le texte est prĂ©cis et dâune lecture agrĂ©able largement illustrĂ© par les trĂšs nombreux dessins de Coline Naujalis dont certains reprĂ©sentent des Ćuvres de Suzanne Valadon. Une biographie rĂ©ussie dâune personnalitĂ© admirable.
(PG)
