Surtout, ne pas savoir

MACBRIDE Stuart

Oldcastle, petite ville Ă©cossaise. On dĂ©couvre les ossements de fillettes disparues depuis plusieurs annĂ©es Ă  la veille de leurs treize ans. Elles ont Ă©tĂ© victimes de “Birthday Boy”, tueur en sĂ©rie qui signe ses crimes en envoyant rĂ©guliĂšrement aux parents, Ă  chaque anniversaire de l’enfant, les photos des tortures qu’il leur a infligĂ©es jusqu’à la mort. Inspecteur de police, Ash Henderson a des motifs vraiment trĂšs personnels de dĂ©busquer le monstre. On lui adjoint Alice MacDonald, jeune criminologue farfelue et peu expĂ©rimentĂ©e, mais fermement dĂ©cidĂ©e Ă  rĂ©ussir lĂ  oĂč tous ont Ă©chouĂ©. Si l’auteur a abandonnĂ© le policier rĂ©current de ses prĂ©cĂ©dents romans, il a gardĂ© l’Écosse brumeuse et glauque et la sauvagerie des meurtres. Et il ne s’impose aucune limite : enquĂȘteurs ripoux, gangsters frappadingues et profileurs nĂ©vrotiques ou suicidaires. TrĂšs noir et trĂšs violent, le roman dĂ©roule tout un catalogue de sĂ©vices sanglants, mais l’horreur est tenue Ă  distance par le filtre des photos. Le personnage d’Alice apporte un humour dĂ©calĂ© qui permet de souffler ! Le dĂ©faut de ce roman est moins l’épouvante suscitĂ©e que l’embrouillamini de situations trop peu explicitĂ©es, surtout Ă  la fin.