Surfeuses paradise.

GRUNDMANN Pierre

Melbourne. Dans leur banlieue dorée des lycéennes s’ennuient, entre joints et vodka. Comme toutes les adolescentes, Nina et Danielle rêvent de sauver le monde. Après un python, libéré par effraction de son terrarium, elles décident de sauver Pete, un garçon dépendant du jeu et couvert de dettes. Elles le renflouent grâce à un chèque détourné, avec l’espoir ingénu qu’il fasse sauter la banque et rembourse sa créance. Le mal n’est pas si grave mais, lorsqu’elles conviennent d’abandonner famille et lycée pour rejoindre avec leur copain la mythique « Gold Coast », l’engrenage devient inexorable. À Surfers Paradise, soleil, Pacifique et casinos ne sont qu’artifices cachant un monde de jeu, d’argent et de prostitution qui n’est pas le leur. Jusqu’à la rencontre avec Sally, rien n’était irréparable…

D’un simple fait divers et du constat de l’adolescence en rupture parentale et environnementale, Pierre Grundmann tire une sorte de « road movie » dans un paysage où rien n’arrête le regard. Cette vacuité se retrouve hélas dans le texte où les dialogues, navrants, le disputent à l’énumération fastidieuse de marques automobiles et de panneaux indicateurs.