Sous un ciel immense

Après une journée harassante de travail dans les jardins, une femme s’installe avec un livre au comptoir d’un bar bruyant de Brunswick, à la périphérie de Melbourne. Toute à sa lecture, elle ne perçoit des conversations animées fusant autour d’elle que des bribes, jusqu’à ce que Bernice l’aborde et lui parle comme si elles étaient liées depuis toujours. Une amitié libre et joyeuse jaillit spontanément de ce premier échange. D’autres liens se tissent, délicats et profonds, avec Sarah, la propriétaire du bar, ou Mitali, une collègue inquiète et généreuse. Catherine de Saint Phalle explore la vie de quatre femmes que le destin rapproche de façon simple et merveilleusement inattendue. La narratrice écoute et partage les joies, les chagrins, les incertitudes de ses amies, tout en s’appuyant sur elles pour traverser ses propres épreuves. Dans une écriture alerte, poétique, multipliant les surprises d’images, l’auteur restitue avec originalité (Nous sommes tous des Carthaginois, NB novembre 2004) l’âpre immensité des paysages australiens, les chaos intérieurs, les ambiances du quotidien. Rien de pesant dans l’évocation de la perte ou du deuil, mais un humour raffiné pour dire l’amour, l’amitié ou la complexité des relations mère-fille. Un livre savoureux. (P.H. et N.C.D.)