Si les abeilles disparaissaient…

En 2030, la Terre a été dévastée par l’avidité des multinationales et le réchauffement climatique. Les abeilles sont menacées de disparition. Suite à un complot, Nicéphore de Mélisse, chef des services de propagande, se retrouve hors-la-loi. Il entreprend alors une grande pérégrination à travers l’espace et le temps, rencontrant tour à tour des philosophes de la Grèce antique, des apiculteurs, un scientifique flamand du Moyen Âge, des communautés isolées…, qui ont en commun leur intérêt pour les abeilles.

Jean-Pierre Fleury, auteur de Le roman de mes chemins buissonniers ou le TGV de 10 h 10 ne s’arrêtrea pas en Sologne (NB août-septembre 2008), revendique l’inspiration voltairienne de cette fable au ton humoristique et distancié. Il se joue des règles de la physique afin de faire réfléchir sur les aberrations et l’inconscience des pratiques humaines, et leurs conséquences sur la nature en général et les abeilles en particulier. Mais n’est pas Voltaire qui veut, malgré les meilleures intentions du monde. Noyés dans une logorrhée satisfaite, défilent des rencontres et des exposés scientifiques engendrant l’ennui, sans aucune tension dramatique, mais avec beaucoup de clichés, que ce soit dans l’écriture ou dans les réflexions simplificatrices. Quant à la fin, à vouloir être optimiste, elle sombre dans la niaiserie.