Sauvage

BOURAOUI Nina

Alger, fin 1979. Alya, la jeune narratrice s’interroge sur la vie, livre quelques bribes de son quotidien et de ses souvenirs, s’inquiète de l’avenir de l’Algérie. Elle se souvient de Sami, son ami d’enfance dont elle était très proche, disparu depuis quelques mois, explore l’évolution de leur relation, se sent parfois coupable… Peut-être ce récit, qui s’achève sur une rencontre amoureuse, est-il l’occasion pour elle de faire son deuil ?

 

Pas de subdivision en chapitres : les phrases se succèdent, tantôt brèves, presque lapidaires, tantôt juxtaposées en une longue respiration. Les mots simples, la répétition de certains termes peuvent donner une impression d’incantation, mais, en contrepartie, ce style haché ne facilite pas la compréhension. Un peu en marge, l’héroïne, observatrice et imaginative, est sensible aux atmosphères, à l’indicible, à toutes ces « choses » impalpables qui l’entourent et constituent la trame de l’existence. L’ennui se dégage rapidement car le récit, dont le flou, évocateur de Nos baisers sont des adieux (NB avril 2010), semble n’aller nulle part : aucune tension ne l’anime, les considérations existentielles apparaissent plus fumeuses que fondamentales. Une certaine consistance finit par s’imposer.