Sauf que

VANTAL Anne

Valentin raconte par le menu sa vie d’enfant de huit ans qui va à l’école seul car son papa lui fait confiance. C’est un matheux : il sait le nombre de pas à faire pour traverser la rue et il calcule vite et bien. C’est un enfant « spécial », dit Papa. Sur le trajet, voyant un portefeuille tombé à terre, il hésite ; aller à l’école, sauf que cet objet, il faut retrouver son propriétaire, sauf que je ne sais pas où il est, je vais demander à Maman, sauf que la maison est fermée. Les heures passent jusqu’au moment où, grâce à Amélie rencontrée sur un banc, il retrouve son école et ses parents.Ce récit d’un enfant handicapé, doué mathématiquement et concentré, est très beau. On suit avec émotion ses raisonnements, ses allusions fréquentes à ses parents, leur confiance. La fin de l’histoire, où l’on voit la directrice ne voulant pas reprendre Valentin dans son école, reflète bien l’inquiétude générale ressentie en face du handicap.