Saturnia

Inès élève seule ses petites filles qu’elle a eues hors mariage. Face à la pression sociale de la société espagnole du Franquisme naissant, les petites filles vivent recluses dans l’appartement familial où elles s’inventent des histoires. Inès se méfie surtout de sa terrifiante voisine, vieille veuve acariâtre, perverse et bigote. Inès disparaît à la nuit tombante dans les rues froides de la ville pour subvenir aux besoins de la petite famille, comment ? D’autres mystères semblent également hanter l’appartement.

Dans ce récit, l’innocence et l’imaginaire des enfants rejoignent le fantastique dans une sorte de continuum poétique et déroutant. Il s’articule autour d’une riche galerie de portraits à la personnalité marquée, entre bonté et beauté intérieure jusqu’à la méchanceté et la cruauté. Le dessin en aquarelles apporte une ambiance renforçant le récit en alternant des scènes de pure grâce et des scènes beaucoup plus inquiétantes.

Au-delà de la dimension onirique, c’est un récit dénonçant les violences faites aux femmes et à toutes les minorités sociales.

(XB)