Il est courant d’affirmer que l’argent n’a pas d’odeur. Mais quand il a pour origine le pétrole d’une dictature sanguinaire, dirigée par un mégalomane, il ne faut pas s’étonner de sentir « le vent du boulet ». Dès 2002, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, entretient des relations suivies avec Kadhafi à propos de contrats d’armement ou de contrôle de l’information. Le fantasque colonel va lui envoyer des sacs bourrés de grosses coupures pour financer sa future candidature à la présidence de la République. Barbouzes, intermédiaires politiques de premier plan, ex malfrats…, nombreux sont ceux qui seront enivrés par cet argent facile.
Les huit chapitres suivis de quarante pages de documents sont une dénonciation des relations incestueuses de la Sarkozie avec l’argent libyen. On peut s’étonner d’avoir en mains autant de documents importants dans une affaire tordue à souhait et non jugée. Y aurait-il des tuyaux percés qui abreuvent les journalistes ? Attendons le procès pour connaître l’étendue de « l’ivresse des cimes » ! (D.L. et Br.A.)