Sarah (La brigade des cauchemars ; 1)

Esteban, un adolescent amnésique, a été recueilli par le professeur Angus et son fils Tristan, qui est en fauteuil roulant. Le professeur dirige une clinique dont la spécialité est de guérir les jeunes des cauchemars. Grâce aux techniques qu’il a mises au point, Esteban et Tristan se glissent dans les cauchemars des patients afin d’essayer d’en trouver l’origine. Ils courent un risque puisqu’il faut absolument qu’ils sortent du rêve avant que le dormeur ne se réveille. Aujourd’hui, ils infiltrent le songe de Sarah, dont la situation offre d’étranges similitudes avec celle d’Esteban. Deux aventures en une dans cette BD qui inaugure de façon convaincante une nouvelle série. Les mystères du monde réel enrobent l’équipée fantastique, pleine de dangers, de l’exploration du rêve. Les couleurs sont sourdes, le temps hivernal afin de confirmer la gravité de la situation (seule la résolution du cauchemar a droit aux teintes souriantes). La juvénilité confiante des héros, soudés et sympathiques, contrebalance l’inquiétude, donnant de la légèreté à l’album. Le dessin fin et souple, efficace et agréable, joue sur les deux tableaux, mettant habilement le rêve en scène.  L’aventure est bien rythmée, avec rebondissements et suspense, et une chute donnant envie de connaître la suite. (M.D.)