Quand la mort est venue

SCHUBIGER JĂŒrg, BERNER Rotraut Susanne

En ce temps lĂ  la mort n’existait pas. On vivait, sans qu’apparaissent les rides, que les fleurs fanent. Quand elle est apparue, elle a trĂ©buchĂ©. Ceux qui l’ont imitĂ©, se sont blessĂ©s pour la premiĂšre fois, mais la Mort les a soignĂ©s. La Mort fumait, et la maison qui l’accueillait a brĂ»lĂ© pendant la nuit ; un enfant est mort, et la Mort a pleurĂ© sur lui. Puis la vie a repris, dynamique, et depuis on se souhaite bon- jour ou bon- voyage.

 

L’image est trĂšs fidĂšle au texte. « Avant », les villageois sont plantĂ©s les uns Ă  cĂŽtĂ© des autres, sans se regarder, Ă  cĂŽtĂ© de leurs maisons. On les retrouve sur l’image finale, souriants, regroupĂ©s, solidaires alors mĂȘme que les signes de la vie passagĂšre sont maintenant visibles : l’automne, un hĂŽpital. Les couleurs parfois tristes, l’incendie dramatique, peuvent impressionner dans cet album philosophique et ambitieux. L’adulte trouvera-t-il les mots pour commenter la parole annonçant comme un bienfait que la mort ait apportĂ© la souffrance, la compassion, et la consolation ?