Pulp

BRUBAKER Ed, PHILLIPS Sean

1939, Max est dessinateur pour des pulps de western avec des histoires alimentĂ©es par ses jeunes annĂ©es lorsqu’il Ă©tait cowboy, que la loi et la justice Ă©taient assurĂ©es par les colts et les frontiĂšres thĂ©oriques. Le succĂšs a fui, dans cette sorte de crĂ©puscule de sa vie, victime de crises cardiaques, alors que mĂȘme Ă  New York, nazisme et fascisme exhalent leurs relents de pourriture, Max, au bord du vide dĂ©cide de faire un casse. Au moment de le rĂ©aliser il est stoppĂ© par Jeremiah, ancien de l’agence Pinkerton, qui Ă©tait Ă  ses trousses autrefois. Jeremiah propose de braquer le siĂšge des nazis Ă  New-York, Max dĂ©couvre que finalement il ne s’agissait pas d’argent mais de rĂ©cupĂ©ration d’un registre de donateurs pour la cause nazi. Jeremiah se fait Ă©liminer, Max dans un raid suicidaire va le venger dans une tuerie comme Ă  la meilleure Ă©poque de sa jeunesse, une fin en forme d’apothĂ©ose.

Belle BD que Pulp, Ă  la fois une rĂ©flexion sur le temps qui passe en nous broyant et sur la justice, l’intĂ©gritĂ© et la rĂ©sistance Ă  l’effondrement des principes de respect et d’humanitĂ©. Le scĂ©nario est bien ficelĂ©, aidĂ© par un graphisme totalement en phase avec le dĂ©roulement et l’action. La psychologie des personnages est finement rendue et l’histoire est prenante le contexte historique facilitant la dramatisation des Ă©vĂšnements.

(PD-MS)