Pourquoi lire ?

Oui, pourquoi lire, s’interroge Charles Dantzig. En quatre-vingts chroniques concises ou élargies, illustrées parfois d’un portrait choisi, il va en donner ses raisons. L’ennui du jeu a conduit l’enfant vers la lecture, elle sera l’addiction de l’homme adulte. Où lire, comment lire ? S’interroge-t-il. De ces situations répétitives où la lecture, le lecteur et la littérature jouent les rôles principaux, l’auteur réussit à livrer des réflexions qui retiennent presque toujours, pleines d’humour, de rosseries parfois. Il utilise (étale ?) son immense et éclectique érudition, cite (avec ou sans guillemets pour mieux éveiller la curiosité), réitère sa fidélité à Stendhal et à Proust, ses maîtres. Il conclut que lire ne sert à rien, sinon à lutter contre la mort… Peut- être. Ce virtuose à la plume nerveuse, cet impertinent (cf. Encyclopédie capricieuse du tout et du rien, NB février 2009) aime les formules ciselées, les aphorismes, et ne résiste pas à un jeu de mots. Dantzig, poète, écrivain, éditeur et lecteur insatiable, place la littérature au-dessus de tout.