Pourquoi je suis devenu écrivain

STASIUK Andrzej

Andrzej Stasiuk a déjà beaucoup écrit sur ses errances, ses amitiés, la vie à l’Est (Taksim, NB mai 2011). Ce volume est fait de la même eau et parcourt son existence entre seize et trente ans. La première partie, celle d’une adolescence insouciante et désoeuvrée, se termine avec le service militaire, lui-même achevé dans l’insoumission et la prison. Omniprésent, l’humour déjanté de l’auteur nous éloigne radicalement de l’atmosphère lugubre attribuée aux pays de l’Est. Dans la deuxième partie, libéré de ses obligations militaires, et donc de prison, Andrzej retourne à Varsovie et reprend sa vie de bohème, les amis, la boisson, les groupes rock dans une ambiance plutôt bon enfant. La ville elle-même domine cette « chronique d’un état d’esprit » un peu longue mais aux qualités littéraires indéniables. Le communisme y apparaît comme une aimable fumisterie, heureusement tempérée  par la soif de lecture de l’écrivain.