Poulet et cervelle de paon à la romaine (Chronosquad ; 3)

ALBERTINI Giorgio, PANACCIONE Grégory

Perdu entre la Rome impériale de Septime Sévère, la Renaissance de Léonard de Vinci et le Dévonien Bloch, Penn et Beyloglu, les chronopoliciers, tentent de retrouver les adolescents disparus à l’âge de pierre. L’affaire, loin d’être simple, se complique d’enjeux politico-administratifs, car l’utilité du Chronosquad est remise en cause et certains verraient bien leur rôle confié au secteur privé. Tout dépend maintenant de leur efficacité et de leur rapidité à retrouver les deux fugueurs.   Loufoque et foutraque, la série Chronosquad emprunte à la fois à la science-fiction, au récit policier et à la critique sociale et politique. Ce troisième tome poursuit l’enquête initiée dans les tomes précédents, dont il faut être familier pour mieux apprécier les développements apportés par les auteurs. En effet, le monde de ces policiers s’étoffe autant qu’il s’obscurcit, les paradoxes du voyage dans le temps apportant à la fois une dose de comédie et un nouveau lot de mystères qui peut embrouiller le néophyte. L’univers est bien campé, le ton passablement déjanté, l’histoire parvient à intéresser même dans ses loufoqueries et le dessin est, au choix, très stylisé ou assez fruste, mais son dynamisme soutient habilement le scénario. En résumé, vivement le quatrième tome pour se faire une idée définitive. (A.R. et A.D.)