Ignition city ; 4

La seconde guerre mondiale ne s’est achevée que grâce aux Martiens. En repartant, ils ont abandonné sur Terre des monceaux de matériel de communication interstellaires et la technologie de leurs armes sophistiquées. Les humains ont alors appris à se déplacer dans l’espace, comme par exemple le célèbre pilote Rock Haven, accompagné de sa fille Mary. Tout bascule ensuite; le pouvoir interdit toute activité spatiale en dehors de son contrôle, fait disparaître les pilotes expérimentés et ne laisse en activité qu’un seul astroport, Ignition City. Mary, ne croyant pas à la mort de son père, décide de le rechercher sur place en rencontrant ses anciens amis.

Warren Ellis invite à suivre l’enquête de cette accorte amazone. Dans un monde clos à la dérive, en des conversations souvent bavardes, il lui fait rencontrer, puis affronter les bas-fonds d’une humanité en pleine décadence vivant dans un monde industriel dominé par la rouille et la décomposition. La mise en pages dense, les couleurs sombres à peine éclairées par la tenue de Mary, les personnages aux visages peu expressifs complètent une ambiance lourde de fin d’un monde. Exemple intéressant de la tendance actuelle du courant comics aux États-Unis.