Quelques dizaines dâannĂ©es dans le futur, Ă cause d’un climat de plus en plus rude, les habitants ont presque tous quittĂ© les campagnes. Seul reste avec sa famille, LoĂ©, enfant ingĂ©nieux, rĂȘveur et bricoleur. Mais las de l’isolement, il n’arrive pas Ă se projeter dans l’avenir et prĂ©fĂšre se rĂ©fugier dans ses rĂ©cits de science-fiction et ses maquettes jusqu’Ă sa dĂ©couverte fortuite d’un robot gĂ©ant : Aristillus ! FascinĂ©, LoĂ© voit en lui un ami qui le comprend. Il lui fait dĂšs lors la promesse de le remettre sur pieds.
Cependant son enthousiasme ne fait pas l’unanimitĂ© dans sa famille, provoquant dĂ©fiance et jalousie auprĂšs de son frĂšre, sa soeur et sa mĂšre, pourtant native de la grande Ă©poque des robots gĂ©ants…
DerriĂšre ce monde presque post-apocalyptique et cette histoire de robot gĂ©ant, ce sont les relations familiales, la peur de l’inconnu et le dĂ©sir de croire encore en l’avenir qui alimentent le scĂ©nario. On oscille entre la grandeur impressionnante des paysages et du robot dâun cĂŽtĂ© et lâintime de la cellule familiale. ParallĂšle symbolisĂ© par la maquette de la ville futuriste de LoĂ© qui tient dans un mini hologramme. Une histoire simple mais qui touche parce quâelle peut faire Ă©cho dans le cĆur des petits comme des grands.
Graphiquement, la palette de couleurs de Polygone est assez singuliÚre et impressionnante avec ses dégradés violets, roses et jaunes qui confÚrent à chaque planche une ambiance particuliÚre, entre chaleur écrasante, luminosité aveuglante et magie hypnotique.
Au final, Polygone offre une jolie fable Ă©cologique qui touche Ă lâintime.
(MC)
