Polygone

PÉDRON Antoine

Quelques dizaines d’annĂ©es dans le futur, Ă  cause d’un climat de plus en plus rude, les habitants ont presque tous quittĂ© les campagnes. Seul reste avec sa famille, LoĂ©, enfant ingĂ©nieux, rĂȘveur et bricoleur. Mais las de l’isolement, il n’arrive pas Ă  se projeter dans l’avenir et prĂ©fĂšre se rĂ©fugier dans ses rĂ©cits de science-fiction et ses maquettes jusqu’Ă  sa dĂ©couverte fortuite d’un robot gĂ©ant : Aristillus ! FascinĂ©, LoĂ© voit en lui un ami qui le comprend. Il lui fait dĂšs lors la promesse de le remettre sur pieds.

Cependant son enthousiasme ne fait pas l’unanimitĂ© dans sa famille, provoquant dĂ©fiance et jalousie auprĂšs de son frĂšre, sa soeur et sa mĂšre, pourtant native de la grande Ă©poque des robots gĂ©ants…

DerriĂšre ce monde presque post-apocalyptique et cette histoire de robot gĂ©ant, ce sont les relations familiales, la peur de l’inconnu et le dĂ©sir de croire encore en l’avenir qui alimentent le scĂ©nario. On oscille entre la grandeur impressionnante des paysages et du robot d’un cĂŽtĂ© et l’intime de la cellule familiale. ParallĂšle symbolisĂ© par la maquette de la ville futuriste de LoĂ© qui tient dans un mini hologramme. Une histoire simple mais qui touche parce qu’elle peut faire Ă©cho dans le cƓur des petits comme des grands.

Graphiquement, la palette de couleurs de Polygone est assez singuliÚre et impressionnante avec ses dégradés violets, roses et jaunes qui confÚrent à chaque planche une ambiance particuliÚre, entre chaleur écrasante, luminosité aveuglante et magie hypnotique.

Au final, Polygone offre une jolie fable Ă©cologique qui touche Ă  l’intime.

(MC)