Pistouvi. Le pays des grands oiseaux

Un renard qui est aussi un petit garçon : Pistouvi. Une fillette, Jeanne, qui est comme une grande soeur. Ils vivent dans une cabane tout en haut d’un arbre immense. Une forme féminine, fluide, flotte dans les airs et dans les vignettes : c’est le vent, qui les protège. Un homme barbu, bougon, énorme, laboure sans cesse la plaine sur son tracteur avec lequel il fait corps : Gros Tacot aime le vent, mais pas les enfants. Et des oiseaux, plein d’oiseaux, dont les cris ont des effets maléfiques sur Pistouvi. Contre ce phénomène, la femme-vent a donné à Jeanne une sorte d’ocarina dont la mélodie apaise l’enfant-renard.

Entre moments de liberté et gestes de tendresse, entre jeux d’enfant et cauchemars nocturnes, la présentation en chapitres courts génère une succession de scènes parfois surprenantes, dont la chute est souvent énigmatique ou en suspens. Le graphisme façon manga est intéressant : les dessins sont très fins, harmonieux, les angles de vue, où les premiers plans donnent de la profondeur à l’image, sont variés. Néanmoins, les images restent parfois difficilement lisibles, et le scenario obscur dans son projet et sa finalité.