Petites chroniques des printemps et automnes

LI Jingze

Sous la dynastie des Zhou, les princes des royaumes de Wei, Jin, Lu, entre autres, luttent pour Ă©tendre leur pouvoir, dans les bassins du fleuve Jaune et de la Han, au prix d’unions parfois incestueuses, de crimes et de guerres. Émergent des figures vertueuses comme celle de Shensheng mais aussi des personnages redoutables et ambitieux comme Dame Li, Chong’er ou Xiaobai.   Éditeur, critique littĂ©raire, Li Jingze s’appuie sur le Zuozhuan, recueil d’annales rĂ©digĂ©es par Zuo Qiuming, peut-ĂȘtre corrigĂ©es par Confucius, et explicite la signification de textes rendus plus accessibles. Le printemps et l’automne dĂ©signent une annĂ©e, la langue chinoise de cette Ă©poque ignorant les deux autres saisons. Entre 722 et 481 avant J.-C. se constitue peu Ă  peu, par le jeu des alliances et des conflits incessants, un ensemble liĂ© par une identitĂ© culturelle forte qui deviendra la Chine. L’auteur, Ă  partir des rĂ©cits, des contes et des chansons qu’il transcrit, construit une Ă©popĂ©e « pleine de bruit et de fureur », une iliade chinoise, shakespearienne avant la lettre. Le charme opĂšre souvent mais il faut beaucoup de bonne volontĂ© pour ne pas se perdre dans le dĂ©dale des rĂšgnes, des intrigues et des noms propres.  (A.K. et A.-M.D.)