CorrĂšze, annĂ©es soixante. Marie a quittĂ© la ferme de ses parents pour travailler comme ouvriĂšre dans la scierie dâun bourg voisin. Les conditions de vie sont trĂšs dures. Patron tout-puissant, Danssault lui fait des avances⊠Mais câest un riche et beau jeune homme qui la sĂ©duit, puis lâabandonne. Elle Ă©lĂšve seule son enfant. Pas tout Ă fait seule cependantâŠÂ  Animateur de radio et Ă©crivain, Louis-Olivier VittĂ© (La femme qui voulait voir la mer, NB mars 2019) situe son roman dans sa province de prĂ©dilection, entre deux Ă©poques. Entre bourgeois dâune part, paysans et ouvriers de lâautre, le fossĂ© se manifeste sur tous les plans : les « pauvres », souvent mĂ©fiants et violents, mais solidaires et chaleureux ; les «  nantis », mĂ©prisants et sans coeur⊠mais pas forcĂ©ment. Lâalcoolisme chevauche les frontiĂšres et toute conduite contrevenant aux rĂšgles sociales fait scandale partout. Dans ce roman au thĂšme banal et maintes fois exploitĂ©, certains personnages manquent de vraisemblance : un ignoble harceleur devenant grand-pĂšre attentionnĂ©, un amoureux timide se muant en alcoolique volage ; lâhĂ©roĂŻne principale, fiĂšre, belle, bonne, sâavĂšre susceptible de faiblesses. Heureusement, le personnage attachant de son fils fĂ©dĂšre les Ă©lĂ©ments les plus ouverts de la sociĂ©tĂ©. (L.G. et E.L.)
Petit Jean
VITTĂ Louis-Olivier
