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Si le talent est de savoir créer une atmosphère, de la rendre crédible, l’auteur de ce volume confirme que le sien est exceptionnel.
Dans un quartier d’une bourgade où les conditions de vie sont des plus précaires, où les gens deviennent repoussants de vulgarité, sommeille un hospice. Une brave assistante mène des pensionnaires se promener, mais quelques minutes d’inattention suffisent pour que Joël , le « Mongol » comme ils disent, disparaisse. La recherche est déclenchée autour du village, belle occasion pour beaucoup de se révéler et d’offrir un échantillon des turpitudes et lâchetés humaines.
Le résultat est un chef d’oeuvre de cruauté tant dans l’adaptation du roman de P. Pelot que par la plume acérée de Baru capable dans ses caricatures aux traits rageurs, d’exprimer la nature réelle de ses personnages : depuis la douceur naïve de la jeune femme jusqu’à la laideur, la trivialité ou la méchanceté d’autres acteurs du drame immanquablement évocateurs du film Monstres de Risi.