Insecte, poisson, oiseau, arachnide ou mammifĂšre, sept mĂąles, reprĂ©sentants de la gent animale, font des prouesses pour conquĂ©rir une compagne. Un peu rustre, le cerf exhibe ses cors tout neufs et brame Ă tout va. La minuscule luciole allume ses « lumiĂšres amoureuses ». L’hippocampe et le fugu (poisson-globe) font assaut de prĂ©venance : l’un porte les oeufs, l’autre creuse de son corps un lit king-size dans le sable pour sa belle. Le jardinier satinĂ© se fait architecte d’un berceau qu’il orne d’un assortiment hĂ©tĂ©roclite d’objets bleus. Le paradisier et le paon Ă©talent avec orgueil un plumage spectaculaire. MĂȘme l’araignĂ©e australienne exhibe un abdomen aux couleurs prĂ©cieuses. Elle danse comme les autres qui joignent leur chant/cri Ă la dĂ©monstration. Le texte fuse, prĂ©cis, vivant, rythmĂ© d’onomatopĂ©es. C’est Ovide qui raconte l’histoire du paon de Junon, un conte merveilleux qui devrait sĂ©duire les petits d’homme. L’illustration tout en finesse rend hommage Ă la beautĂ© et Ă l’astuce de ces messieurs qu’observent sereinement des (futures) compagnes aux tenues discrĂštes. (R.F.)
Parades
CLĂMENT FrĂ©dĂ©ric
