Ostwald

FLAHAUT Thomas

Strasbourg, c’est l’hiver, il gĂšle. Deux frĂšres, FĂ©lix et NoĂ«l sont Ă©pris de Marie qui oscille de l’un Ă  l’autre avec une parfaite indiffĂ©rence. En parallĂšle, la fermeture de l’usine Alsthom de Belfort provoque des remous sociaux. Un tremblement de terre secoue la centrale nuclĂ©aire de Fessenheim, les villes sont Ă©vacuĂ©es et les habitants regroupĂ©s dans des camps en pleine forĂȘt. Les jeunes s’en Ă©chappent et rentrent dans des villes dĂ©vastĂ©es.  Rien n’est bien gai dans ce premier roman tirĂ© de l’imaginaire de Thomas Flahaut, nĂ© Ă  MontbĂ©liard et vivant en Suisse. D’aprĂšs lui le soleil lui-mĂȘme « dĂ©gouline le long des marronniers » c’est peu dire qu’il ne tente pas de remonter le moral du lecteur au cours des Ă©vĂ©nements tragiques qu’il fait revivre. Sous sa plume, l’humanitĂ© n’est pas belle Ă  voir, les militaires qui gardent le camp se retrouvent assassins d’enfants, les clochards concentrent autour d’eux toutes les horreurs de la misĂšre 
 ce sont probablement des chĂŽmeurs, anciens d’Alsthom. Un message social, politique, psychologique ? L’écriture recherchĂ©e peine Ă  le transmettre dans ce livre d’une rare amertume. (V.M. et B.T.)