Quelques semaines après l’invasion allemande de la Pologne, l’historien Emanuel Ringelblum (1900-1944) et quelques amis du ghetto de Varsovie mettent en place une équipe de collecte d’informations et de documents qui se réunit chaque samedi sous le nom d’Oneg Shabbat, « la joie du shabbat ». Leur but est de constituer des archives pour faire connaître les conditions de l’extermination des Juifs et porter témoignage de leur martyre. Ces documents, dont certains avaient pu être transmis à Londres en 1942, ont été enterrés dans des bidons de lait et retrouvés en grande partie en 1946. Publiés en yiddish en 1961, ils viennent d’être traduits en français. On y voit comment était organisée la communauté juive avec ses héroïsmes et ses trahisons, comment elle vivait et souffrait, et comment elle communiquait avec l’extérieur. Ce document dense et poignant est écrit dans un style parfois synthétique ce qui en rend la lecture continue un peu difficile. (H.V. et V.M.)
Oneg Shabbat : journal du ghetto de Varsovie
RINGELBLUM Emanuel