Après Une Question d’âge (NB avril 2005), Évelyne Pisier se penche à nouveau sur une famille problématique. Trois personnages, exposant alternativement leur point de vue, la composent. Louise, bientôt dix ans, seule rescapée de l’accident qui a coûté la vie à ses parents, pupille de Paul, jumeau de son père. Paul, la trentaine révolue, fragile, incertain, écorché, subit les événements. S’attacher à sa nièce lui a pris du temps. Marina, orpheline de mère, amoureuse de Paul, le répétiteur de ses quatorze ans. Tout irait bien peut-être, si Freud ne pointait le nez ! Si Louise ne détestait pas sa belle-mère qui lui vole Paul et la menace de bébés concurrents ! Si Paul ne ruminait pas, outre sa rivalité à l’égard de son jumeau décédé, une impuissance larvée… Si Marina n’était pas si sainte…
Au bout de ce conte cruel en forme crépitante de match de ping-pong à trois, une fin heureuse sur l’amour enfin radieux après des péripéties somme toute assez convenues.