Ombres au tableau (Les pierres rouges ; 1)

1932, quelque part en Provence. Ismaël, 14 ans, est battu par son père, un menuisier ivrogne. Il voit mourir sa mère ; malade, il n’arrête pas de tousser comme elle. Son père fabrique alors son cercueil devant lui.  De rage, Ismaël le détruit avec une cognée et s’enfuit. Vagabond, il se loue de ferme en ferme et se prend d’amitié pour Antonin, ouvrier agricole comme lui. L’homme le prend sous son aile et le protège jusqu’à ce qu’il bascule dans une moissonneuse batteuse…

Ce premier opus campe les deux personnages, Ismaël et Esther, qui se croisent lors d’une improbable rencontre, sans que le lecteur ne puisse deviner ce que Makyo leur réserve ! Dans une atmosphère lourde que souligne le dessin sombre et fortement encré, les deux héros sont perdus et seuls quelques indices, comme un curieux tableau trouvé dans le grenier, laissent espérer un rapport mystérieux entre eux. Une voix off souligne leur solitude et donne à l’ensemble une impression de désespérance. Attendons la suite…