N’oublie jamais que je t’aime

JEAN Didier, ZAD

À la bibliothèque, dès que Hélène, la cigogne conteuse, commence l’histoire de l’ourson que sa maman appelait « mon trésor », les enfants se mettent, dans un joyeux brouhaha, à évoquer les surnoms tendres que leurs donnent leurs parents. Tous sauf Valentin qui se met à pleurer et cracher les mots durs qui sortent de la bouche de sa maman. Ses camarades le consolent, ensuite tout s’arrangera dès que la maîtresse aura parlé avec la maman.

Parmi les grandes et joyeuses illustrations colorées de Zad et sa ribambelle d’animaux à l’anthropomorphisme réussi, la violence de l’image des oiseaux noirs qui s’échappent de la bouche de Valentin illustre le désarroi, la douleur cachée d’un petit enfant confronté à la dureté d’une mère déboussolée. Le happy end et sa chute toute en amour et tendresse soulignent combien il est important pour les enfants d’être rassurés.