Soupe de maman

SERRES Karin, POLLET Clémence

Maman est tellement fatiguée qu’elle s’est plongée dans le bain dès son retour. Son fiston affamé décide de préparer la soupe à sa place. Et pas n’importe laquelle: la meilleure soupe du monde! Au travail: il lave, épluche, coupe tous les légumes qu’il trouve, qu’il plonge dans l’eau. Trouvant sa soupe trop claire, il y ajoute toutes les conserves de légumes des placards, puis tous les aromates pour donner du goût, et puis, et puis… Quand la soupe est à son goût, il veut y adjoindre le dernier ingrédient, le plus important : la main de maman.

 

L’essentiel de l’histoire est en fait un rêve, ou un délire imaginaire, qui se dévoile tardivement. Certes, des indices sont semés: une quantité invraisemblable d’ingrédients sont plongés progressivement dans la soupe, dont la taille enfle sans que l’on sache d’ailleurs dans quoi elle est contenue; l’enfant se tient sur le bord, puis dedans, nageant, plongeant, sur un bateau. L’image fait fi des proportions avec humour, restant toujours en lisière du réalisme. Mais on ne comprend pas très bien les tenants et les aboutissants de cette métaphore curieuse sur l’indispensable tendresse maternelle, et sur ses vertus nutritives.