Notre vie dans les forêts

DARRIEUSSECQ Marie

Psychologue en très mauvais état physique, avec un seul rein et un seul oeil, condamnée à une mort imminente, Viviane s’est réfugiée dans la forêt avec quelques autres êtres humains pour échapper à l’implacable surveillance des drones et des robots. Ils y survivent avec des moyens rudimentaires, accompagnés de leurs doubles de profil génétique identique, censés remplacer leurs organes défectueux…   Marie Darrieussecq (Il faut beaucoup aimer les hommes, NB novembre 2013) décrit ici un monde futuriste où les individus perdent leur liberté, conditionnés, programmés, surveillés constamment avec, dans leur corps, des implants et, dans leur cerveau, des boîtiers. Ils ont chacun à leur disposition une créature qui sert de réservoir de pièces détachées, une sorte d’assurance-vie. Écrit à la première personne sous forme de journal, ce récit mêle science-fiction et psychanalyse. C’est un tableau très sombre traversé par quelques traits d’humour, une réflexion sans concession sur le transhumanisme, les dangers du clonage des êtres humains comme des animaux et la difficulté de vivre et de s’assumer dans un monde en pleine transformation. Mais le livre est confus et on a parfois du mal à saisir la pensée de l’auteur. (A.M., M.S.-A. et B.T.)