Ne t’éloigne pas

COBEN Harlan

Megan, « femme au foyer désespérée », s’ennuie un peu dans son rôle de mère-épouse exemplaire. Son passé enfoui d’ancienne entraîneuse refait surface au moment où la police commence à s’inquiéter de disparitions d’hommes dans le même espace territorial, le New-Jersey, et autour du jour de mardi gras, presque chaque année. Un policier intègre s’accroche à l’enquête, tandis qu’un jeune couple de psychopathes, lié à un gang du crime organisé et piloté par un policier corrompu, martyrise des innocents. Le suspense soutenu est freiné par des dialogues un peu trop écrits, mais étayé par des observations bien vues sur la société et la famille aux États-Unis. L’auteur, très clairvoyant sur les liens étranges et contradictoires qui assemblent les différents personnages, décrit des situations extrêmes comme dans Faute de preuves (NB mai 2011), avec un fond de vraisemblance. Il mène son récit avec un brio convaincant.