Mort et vie d’Edith Stein

MOIX Yann

L’auteur et rĂ©alisateur de Podium (N.B. oct. 2002), connu pour sa dĂ©sinvolture branchĂ©e, fait d’Edith Stein son centre d’intĂ©rĂȘt. NĂ©e en 1891 Ă  Breslau dans une famille juive pratiquante, elle Ă©prouve le besoin de s’ouvrir au monde ; jeune Ă©tudiante Ă  Göttingen, la phĂ©nomĂ©nologie, alors Ă  la mode, l’attire. AprĂšs une crise d’identitĂ©, la brillante Ă©lĂšve d’Husserl crĂ©e son propre systĂšme philosophique oĂč l’approfondissement de la conscience mĂšne Ă  Dieu. Convertie au catholicisme, professeur chez les Dominicaines, elle entre ensuite au Carmel puis est arrĂȘtĂ©e et meurt Ă  Auschwitz. En 1998, c’est sous le nom de sainte ThĂ©rĂšse BĂ©nĂ©dicte de la Croix que Jean-Paul II la canonise, « juive, philosophe, religieuse et martyre, unie au Christ crucifiĂ© ».

 

Rien Ă  voir pourtant avec une vie de saint Ă©difiante
 Il s’agit simplement d’une approche atypique oĂč lyrisme passionnĂ© et apostrophes familiĂšres voisinent d’étrange façon avec tous les paradoxes du questionnement spirituel. Telles quelles, ponctuĂ©es de citations magnifiques, ces pages suscitent l’envie de mieux connaĂźtre une femme hors du commun dont Yann Moix fait un portrait un peu flou, mais Ă©mouvant par sa modernitĂ© mĂȘme.