Ils dĂ©versent dans une oreille amie, en conversations intimes, le trop plein de leur coeur. Leurs voix s’Ă©lĂšvent en phrases mal finies, pas toujours bien ficelĂ©es, reprises encore et encore pour serrer au plus prĂšs leur vĂ©ritĂ©. Le pĂšre parle au garçon de cafĂ©, le fils aĂźnĂ© Ă l’amant d’un jour, la fille Ă son compagnon, la mĂšre Ă sa soeur. Ils s’obstinent Ă cerner cet amour qui les a illuminĂ©s, qui les fuit, qui s’Ă©teint. MalmenĂ©s par la vie, ils se disent que l’amour est pour les riches. Mais sans amour, Ă quoi sert-il de vivre ? Emmanuel Adely analyse tour Ă tour l’amour sentimental, l’amour et le sexe, l’amour conjugal, l’amour homosexuel. Il Ă©crit ses romans comme un cri, dans son style Ă©tonnant, toujours incantatoire (Fanfare, NB novembre 2002). Cette langue parlĂ©e, dĂ©roulĂ©e d’une traite en flot de verbe cru, direct, happe, secoue, hypnotise aussi.
Mon amour.
ADELY Emmanuel
