Miserere nobis

BEVAND Roger

Pourquoi, en l’an 177, tant de chrĂ©tiens, dont Blandine, furent-ils sauvagement martyrisĂ©s Ă  Lugdunum (Lyon) ? Pour rĂ©soudre cette Ă©nigme, en 309, le trĂšs chrĂ©tien et trĂšs savant EusĂšbe de CĂ©sarĂ©e, quitte son poste de secrĂ©taire particulier de Constantin Ă  TrĂšves. ArrivĂ© Ă  Lugdunum, plusieurs rencontres – une belle et douce guĂ©risseuse chrĂ©tienne dont les appĂąts risquent de le faire succomber, une prĂȘtresse cupide – lui permettent d’approcher la vĂ©ritĂ©. De retour auprĂšs de Constantin il n’a de cesse de le convaincre de se convertir au christianisme afin de devenir maĂźtre de l’empire d’occident.

 

Ce premier et long roman dĂ©crit force batailles et prend quelques libertĂ©s avec l’histoire de l’Église. Il ne s’embarrasse pas de quelques anachronismes et dĂ©crypte Ă  sa façon la lĂ©gende de l’apparition de la croix du Christ qui permit Ă  l’Empereur de remporter la victoire contre Rome. Il s’attache Ă  dĂ©montrer par le truchement du romanesque le cĂŽtĂ© essentiellement politique de sa conversion. Pourquoi pas en effet. Mais les arguments employĂ©s sont particuliĂšrement grotesques et le style plat et dĂ©libĂ©rĂ©ment parlĂ© est bien fastidieux.