Misère du roman

ROUAUD Jean

Le roman français aurait-il sombré corps et biens en ce XXe siècle profondément marqué par deux guerres mondiales et un communisme qui a su séduire une certaine intelligentsia ? Le roman réaliste du XIXe, avec ses héros, son intrigue et « sa capacité à dire le monde présent », taxé de bourgeois, aurait-il vécu ? Nos beaux esprits se sont attachés à le déboulonner : les Surréalistes, Barthes et le Nouveau Roman ont oeuvré à cette triple mort du roman, de l’auteur et de la langue. Alors, quid de l’émotion, de l’imaginaire et de la mémoire chère à Proust ? Dans ce court recueil – deux conférences et un article du Monde – l’auteur reprend le propos d’Un peu la guerre (NB mars 2014). Il se présente comme le porte-parole de ceux qui ont redonné au roman ses lettres de noblesse, les humbles de la Grande Guerre. Il le dit dans son style de « tourneur-phraseur », amoureux et serviteur de l’écriture. (L.K. et B.Bo.)