Meurtres à Séville.

WILSON Robert

Séville, avril 2001. La ville est en effervescence, bientôt auront lieu les premières corridas. Un homme, Raúl Jiménez, est assassiné dans une mise en scène macabre, les paupières découpées pour l’obliger à regarder une vidéo insupportable. L’inspecteur chef Javier Falcon, réputé pour sa froideur, se sent étrangement impliqué et angoissé. Deux meurtres identiques suivent. Javier est amené à lire le journal secret de son père, peintre célèbre, connu surtout pour quatre nus exceptionnels. Il y découvre son passé de légionnaire, sa bisexualité, une perversité et une violence insoupçonnées et, de plus, une intimité passée avec la première victime, son associé en trafics louches à Tanger. L’assassin poursuit une vengeance implacable qui vise aussi le policier.

 

Ce thriller psychologique de Robert Wilson (cf. La danse des espions, NB janvier 2004) se déroule dans un décor « sang et or » très espagnol avec une ambiance dramatique. Le lecteur est tenu en haleine par les écrits de l’artiste disparu, révélant petit à petit sa diabolique face cachée, masquée par le succès et la fortune. Un roman habilement construit.