Mes hommes.

MOKEDDEM Malika

Saïd le Kabyle, Mus l’étudiant en médecine, Bellal le photographe, Tayeb le petit frère, Jean-Louis son mari, Jean le libraire montpelliérain… tous ces hommes que l’auteure a connus et aimés avec passion la ramènent à son père : celui qui a compris à la fin de sa vie seulement que pour exister, Malika Mokeddem avait besoin d’une liberté que ne lui offrait pas la tradition archaïque et l’attitude patriarcale des hommes du Maghreb. Un univers qu’elle a réussi à fuir en assumant le dur métier de médecin-néphrologue. Les années venant, l’écriture lui permet d’exorciser ce lourd passé (cf. La transe des insoumis, NB mars 2003). Un récit plein de fougue, de colère, mais aussi de tendresse, pour tous ces hommes qui ont façonné sa vie, en même temps qu’une libération et une attente d’autres hommes à aimer. L’auteure est-elle vraiment plus écrivain que médecin ?