Mazarin

MONTASSIER GĂ©rard

NĂ© dans une famille bourgeoise, le jeune Mazarin se rĂ©vĂšle brillant dans son collĂšge jĂ©suite de Rome. Vite intĂ©ressĂ© par la diplomatie, il se met au service du Pape. En 1630, il est envoyĂ© auprĂšs de Richelieu. Cardinal en 1641, il devient, Ă  la mort de Richelieu, le principal ministre, montre un indĂ©fectible soutien Ă  Anne d’Autriche, met fin Ă  la guerre de Trente Ans, rĂ©siste Ă  la Fronde et, Ă  sa mort en 1661, laisse au jeune Louis XIV une France et une Europe pacifiĂ©es. Ancien diplomate, l’auteur prĂ©sente un Mazarin convaincu que la politique Ă©trangĂšre est essentielle dans les affaires de l’État : il s’agit de faire la paix, obstinĂ©ment. Il brosse du cardinal un portrait favorable : secret, Ă©lĂ©gant et cultivĂ©, amateur d’art, redoutable financier, travailleur acharnĂ©, nĂ©gociateur avant tout
 Souvent mĂ©prisĂ© et incompris de beaucoup de Français, Mazarin s’est opposĂ© aux « grands », au Parlement, Ă  la bourgeoisie, au nom de l’État et du roi dont le pouvoir ne saurait ĂȘtre contestĂ©. TrĂšs documentĂ©e, cette biographie se perd parfois dans trop de dĂ©tails, n’évite pas toujours les digressions et les allusions au monde actuel qui alourdissent le rĂ©cit. Mais comment ne pas ĂȘtre sĂ©duit par cet homme exceptionnel ? (B.T. et M.Bo.)