Martin en dernier lieu

HURÉ Francis

À travers son alter ego, Martin, dĂ©jĂ  cĂŽtoyĂ© dans Martin en IsraĂ«l (NB dĂ©cembre 2011), l’auteur, quatre-vingt-dix-sept ans, soliloque sur sa grande vieillesse et son dĂ©clin, tout en se penchant, non sans humour, sur son passĂ© familial et sa brillante carriĂšre diplomatique, le tout situĂ© au matin, Ă  midi et au soir de sa vie. IllustrĂ© d’anecdotes savoureuses, le rĂ©cit distille l’évolution de sa pensĂ©e et de ses croyances face aux chroniques du vaste monde. On Ă©voque l’ordre, la vĂ©ritĂ©, la sincĂ©ritĂ©, le bonheur, le progrĂšs, l’argent, l’amour, l’éternitĂ© et bien sĂ»r, la mort, en traversant les “vocalises de l’histoire”, allant de souvenirs en sentiments avec Chateaubriand, Renoir, Yourcenar, Marilyn Monroe
 Tout est dit avec la sagesse que donne le recul du temps dans un style au phrasĂ© Ă©lĂ©gant empreint de dignitĂ©. Cette introspection vigoureuse et rigoureuse se termine souvent en aphorismes pascaliens qui inclinent Ă  la mĂ©ditation. À lire de ce fait, dans une tranquillitĂ© propice !