Marie

SAINT-PIERRE Isaure de

Au sortir d’une triste enfance, Marie Mancini, niĂšce prĂ©fĂ©rĂ©e de Mazarin, est prĂ©sentĂ©e, avec sa famille, Ă  la cour de France, en 1765. Jolie et instruite, elle inspire une vive passion au jeune roi Louis XIV qui songe mĂȘme Ă  l’épouser. Mais, la raison d’état est impitoyable : Louis Ă©pouse l’infante d’Espagne et Marie, d’abord exilĂ©e, est mariĂ©e au sĂ©duisant et riche prince Colonna. AprĂšs quelques annĂ©es de bonheur et de fĂȘtes, Marie le quitte et entame une errance rocambolesque Ă  travers l’Europe.  Auteur de dizaines de romans, Isaure de Saint Pierre (Gabrielle d’EstrĂ©es ou les belles amours, NB mai 2017) dĂ©roule la vie romanesque de Marie Mancini (1640-1706). Plus que la peinture assez fleur bleue des rencontres platoniques des deux amoureux, c’est la seconde vie de Marie qui intĂ©resse. On y dĂ©couvre une femme impulsive et intransigeante, trop confiante dans le souvenir laissĂ© Ă  un souverain qui la veut Ă©loignĂ©e de Versailles, tour Ă  tour riche ou ruinĂ©e, fĂȘtĂ©e ou prisonniĂšre. En dĂ©pit d’une bonne documentation et d’un savoir-faire Ă©vident, cette biographie romancĂ©e, souvent encombrĂ©e de dĂ©tails rĂ©pĂ©titifs et de personnages secondaires, manque de souffle. Mais la description fĂ©roce des moeurs de l’époque est assez bien vue. (M.F. et M.Bo.)