Malaterre

Gabriel a toujours été épris de liberté, de sa liberté. Bravant l’autorité paternelle puis militaire, il mène la grande vie et « picole ». Il se marie avec Claudia, une lointaine cousine, lui fait trois enfants mais, bien vite revenu à sa vie dissolue, il divorce. Pendant cinq ans, Gabriel disparaît mais s’enrichit. Soudain, il revient et s’occupe de ses enfants. Contre toute attente, il obtient la garde de ses deux aînés et les emmène en Afrique. Il y a racheté une exploitation qui, autrefois, a fait la fortune de sa famille. Mathilde et Simon sont pris au piège. Ils vont vite déchanter quand ils découvrent que leur père les a dupés…  Tout semble rassemblé pour un feu d’artifice destructeur : un graphisme « à la diable », nerveux et aiguisé, une nature à la fois fouillis et dense, une histoire qui va de mensonge en désillusion. Si l’on frôle la catastrophe, on peut aussi y voir une saga familiale pleine de contradictions. La liberté peut être destructrice, elle rend obligatoire les choix de vie. Ce roman d’inspiration autobiographique amène Pierre-Henry Gomont à tracer le portrait d’un père au comportement discutable qui brûla sa vie par les deux bouts, emmuré dans l’alcool et les contradictions… Quelle aventure ! (D.L. et H.T.)