Mafia chic.

France, campagne présidentielle. Le premier ministre est candidat à l’élection. La Mafia chic, ce réseau occulte de gens en orbite autour du pouvoir, oeuvre pour sa victoire avec des méthodes de gangsters. Étouffer les scandales, tel est son  objectif. Une journaliste et un juge, liés un temps au candidat ou à son entourage, sont ses cibles…

Les auteurs, journalistes, ont voulu montrer concrètement par le biais du roman la saleté des coulisses qui entourent le pouvoir. Il ne s’agit pas d’un roman à clé. Les personnages ne sont que des archétypes au service d’une thèse, la corruption morale des élites de l’État de la France d’aujourd’hui. Aussi, ne suscitent-ils que peu d’émotion. L’écriture, rapide, quasi-journalistique du livre ne s’y prête pas. C’est plutôt la gêne qui s’installe dans la tête du lecteur-citoyen. Ce roman fera-t-il oeuvre de salubrité publique ou dégradera-t-il encore davantage l’image que les Français ont de leurs dirigeants ? Inspirée par une réalité noire, très noire si l’on en croit les auteurs, une fiction au vitriol, faisant suite au documentaire de Sophie Coignard, Le rapport Omerta (NB avril 2002).