Maëlle & Margot

PARKER Danny, BLACKWOOD Freya

L’attente est longue sur le quai de la gare. Margot et Maëlle se rencontrent, jouent ensemble, dansent. Les voilà enfin dans le train où, comme deux petites folles, elles tuent l’ennui, au risque de déranger les voyageurs. Soudain, rien ne va plus, elles se disputent. Le train file à toute allure. Sans amie, l’ennui guette. Chacune de son côté, Maëlle et Margot reconstruisent un pont.  Insouciance, espièglerie, imagination ; l’illustration subtile et nuancée suit comme une caméra les deux amies qui se sont trouvées au hasard d’un voyage. Le paysage qui défile derrière les fenêtres est à l’image de la relation entre les deux fillettes : soleil, pluie, grisaille, lignes droites ou courbes, vallées et collines avec le pont comme symbole fort de la réconciliation. À l’arrivée, les deux amies disparaissent par un passage ouvert sur la lumière. L’idée est originale et habilement exploitée, peut-être un peu floue et difficile à apprécier à sa hauteur par les enfants. (A.-M.R.)